Formule E – ePrix : La course silencieuse !

Ce weekend aura lieu à Berlin les septième et huitième manche de Grand Prix de Formule E, Motors.tn vous propose une immersion dans cette nouvelle discipline de sport automobile après avoir assisté au ePrix de Paris, le 20 Mai dernier :

La sixième manche du Championnat du monde de Formule E s’est déroulée autour de l’Hôtel des Invalides, célèbre monument construit par Louis XIV; dans le septième arrondissement de Paris. Dix pilotes se sont élancés sur le tracé d’environ deux kilomètres, le plus court de la saison certes, mais pas le moins intense. Les meilleurs arrivent à monter à plus de 200 km/h dans la ligne droite et certains virages se négocient à près de 120 km/h. Les protagonistes, tantôt du côté des pilotes que du côté des constructeurs, nous ont promis un tableau des plus intéressants. On retrouve une grille de départ avec des “seniors” tel que l’ancien pilote de Formule 1 Nick Heidfeld, mais aussi de nouveaux challengers tel le jeune néerlandais Robin Frijns. Parmi les écuries les plus notables, on retrouve des incontournables comme Renault, Venturi ou encore Audi sport, mais aussi des outsiders comme les spécialistes d’Indycar, Dragon Racing en collaboration avec Faraday Future.

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Les monoplaces dévorent cette épingle à plus de 60 km/h ! 

Une fois sur place, tout nous rappelle l’ambiance d’un grand prix : paddock, jolies filles, public curieux et enthousiaste (plus de 47000 personnes ont été recensés sur l’esplanade entre ceux qui se sont posés devant l’écran géant et les quelques spectateurs dans les gradins). Pourtant, un seul élément manque à l’appel : Le bruit de la mécanique ! Mis à part un sifflement bizarre et quelques crissements de pneus par si par-là, c’été le grand silence ! On a du mal à croire que de l’autre côté du rail de sécurité, il y’a des monoplaces qui passent à plus de 150 km/h! Par ailleurs,le pilotage est intéressant, mais peu appréhendé dans l’absence du vacarme des moteurs thermiques. Les arrêts aux stands sont remplacés par des arrêts pour changement de véhicule (la batterie seule pèse 200 kilogrammes, soit un quart du poids total de la monoplace ! ) et au tableau d’affichage, à côté des temps intermédiaires, une colonne affiche le pourcentage de batterie restant de chaque pilote.

safetycar

 Forcément, en guise de safety car, une BMW i8 (I12) de 350 chevaux est au rendez-vous

 Autre nouveauté exclusive à cette discipline, le Fanboost : En effet, les trois pilotes les plus populaires sur les réseaux sociaux bénéficient d’une sorte de joker à utiliser une seule fois par course, ce qui permet d’augmenter la puissance totale de la monoplace pendant quelques secondes jusqu’à près de 300 chevaux. Les votes sont comptabilisés jusqu’à quelques minutes avant le début de la course et les pilotes s’en servent pour faire quelques dépassements en dépit de la vitesse maximale qui est bridée à 225 km/h par la FIA.

public

En parlant des fans, ils étaient bien là, le beau temps aussi!

La course a été remportée par le suisse champion du monde en titre Sébastien Buemi (Renault e-dams) en 57 minutes. A noter aussi la sortie de piste de Jean-Eric Vergne au 34e tour qui a avait mal négocié un virage à bord de sa Tcheetah et avait pris le vibreur un peu trop large. Le challenge est encore relancé pour le ePrix de Berlin là où S.Buemi pourrait creuser l’écart dans le classement des pilotes (+43 points sur le deuxième Lucas Di Grassi). Prochain rendez-vous à Berlin donc, demain et après-demain, sur le circuit de Tempelhof, au sud de la capitale allemande.

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Classement de la course après le ePrix de Paris 2017

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 Classement du Championnat du monde après le ePrix de Paris 2017

TV

Tracé court au coeur de la capitale sous la surveillance des 101 m de haut du dôme des invalides et des équipes TV du monde entier.

Envoyé spécial & Reportage : Bahaeddine KHELIJINI